Avantages et inconvénients d’une société offshore au Panama
0% d’impôt sur les revenus de sources étrangères
Pas d’impôt sur les dividendes
Confidentialité renforcée
Comptabilité non obligatoire
Réputation entachée par les scandales internationaux, accès bancaire difficile

Pour quelles activités ?
Prestations de service
E-commerce
Services en ligne
Consulting
Le Panama, situé en Amérique centrale, est connu comme l’un des centres offshore les plus accessibles au monde. Grâce à son système fiscal territorial, ses formalités simplifiées et sa position géographique stratégique (avec le canal de Panama), ce pays attire depuis plusieurs décennies des entrepreneurs internationaux, investisseurs, multinationales, et détenteurs d’actifs à la recherche d’optimisation fiscale ou de protection patrimoniale. Mais derrière cette image séduisante se cachent aussi des défis, notamment en matière de réputation, de conformité bancaire et de coopération internationale.
L’un des attraits majeurs du Panama est sa fiscalité basée sur le territoire. Seuls les revenus générés localement (au Panama) sont imposés. Les revenus étrangers (provenant d’activités en ligne, consulting, détention d’actifs à l’étranger, etc.) sont entièrement exonérés. Cela signifie qu’une société panaméenne qui facture des clients en Europe, en Asie ou aux États-Unis n’a aucun impôt à payer au Panama, tant qu’elle n’exerce pas d’activité sur place.
Contrairement à de nombreuses juridictions onshore, le registre des actionnaires et bénéficiaires effectifs n’est pas public. Il est possible de protéger l’identité du bénéficiaire réel grâce à des directeurs ou actionnaires désignés. Cela attire les entrepreneurs cherchant discrétion, protection d’actifs, ou une séparation patrimoniale.
Le Panama est stable politiquement et économiquement, utilise le dollar américain, et constitue un hub logistique entre les continents. Idéal pour des entreprises souhaitant établir un point d’entrée vers l’Amérique latine ou les Caraïbes.
Les inconvénients sont une réputation entachée par les scandales internationaux (depuis les Panama Papers en 2016, le pays est régulièrement associé à l’évasion fiscale, ce qui nuit à la crédibilité des structures panaméennes) et un accès bancaire difficile. De nombreuses banques à l’international (Europe, Asie, Canada) refusent d’ouvrir des comptes bancaires à des sociétés panaméennes, à cause des règles anti-blanchiment. Il devient quasi indispensable d’ouvrir un compte bancaire local au Panama, ou de passer par des solutions alternatives (fintech, crypto, IBAN multi-devise).
Depuis 2021, les sociétés panaméennes doivent tenir une comptabilité et désigner un agent de conservation de documents. Bien que le registre des bénéficiaires ne soit pas public, il est désormais accessible aux autorités fiscales.
LES POINTS CLES | |
Forme(s) juridique(s) les plus courantes |
SRL : Sociedad de Responsabilidad Limitada, LLC : Limited Liability Company (équivalent SARL)
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Nombre de propriétaire |
1
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Confidentialité (degré d’anonymat) |
Forte (registres non publics)
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Capital minimum à déposer |
1 $
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Libération du capital à la création |
Aucune obligation
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Obligation comptable |
Non
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Obtenir la résidence via sa société |
Non
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Obtention numéro TVA intracommunautaire |
Possible via un représentant fiscal ou une filiale en UE
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Obtention numéro EORI |
Possible via un représentant en douane (RDE) ou une filiale en UE
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IMPOSITION | |
Impôts sur les sociétés (source extérieur) |
0%
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Impôts sur les sociétés (source intérieur) |
25%
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Impôts sur les dividendes |
0%
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Impôts sur les plus-values |
0%
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Taux (normal) de TVA |
7%
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LE PAYS | |
Membre de l’UE |
Non
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Monnaie |
Balboas panaméens (PAB)
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Symbole |
B
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Langue officielle |
Espagnol
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Langue secondaire |
Anglais
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Fuseau horaire |
GMT-5
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Population |
4,5 M
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Religion majoritaire |
Christianisme
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Salaire mensuel NET moyen |
598 $
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