Créer une société à Madagascar

Madagascar, quatrième île au monde par sa superficie, possède un potentiel économique important grâce à ses ressources minières, son agriculture de rente, son tourisme en développement et une jeunesse de plus en plus formée. Les réformes récentes visent à améliorer le climat des affaires.

Les principaux atouts de Madagascar sont les coûts de fonctionnement très faibles et une main-d’œuvre peu onéreuse. Le salaire moyen est à moins de 200 € par mois dans le secteur formel. Les loyers et services (bureaux, électricité, internet) sont parmi les moins chers de la région océan Indien.

Le pays donne accès à des ressources naturelles, et des produits rares : vanille, girofle, café, ylang-ylang... Le potentiel de développement agro-industriel et de filières de transformation locale est à forte valeur ajoutée. Possibilités d’exploitation minière (nickel, cobalt, ilménite). C'est aussi une plate-forme logistique entre l’Afrique de l’Est et l’Asie du Sud-Est. La main-d’œuvre est jeune et dynamique, avec une population très jeune (médiane d’âge ~19 ans) formée dans des établissements francophones et anglophones. Les secteurs porteurs sont les BPO/centres d'appel, IT, textile, tourisme.

Néanmoins, le pays reste confronté à des défis structurels : infrastructures limitées, bureaucratie, et corruption. Le réseau routier est souvent défaillant (routes souvent impraticables en saison des pluies). L'alimentation électrique est instable, avec des coupures fréquentes en dehors des grandes villes. L'accès internet est encore coûteux et limité. Les démarches administratives sont complexes, avec une corruption endémique selon Transparency International, rallongeant délais et coûts informels. Le système bancaire est peu développé, et les crédits aux entreprises souvent inaccessibles ou à taux très élevés.

Madagascar offre des opportunités réelles pour les entreprises souhaitant exploiter ses ressources naturelles, profiter de coûts de production très bas et se positionner comme plateforme entre l’Afrique et l’Asie. Les zones économiques spéciales renforcent l’attractivité grâce à des exonérations fiscales substantielles. Pour autant, la réussite d’une implantation nécessite de prévoyance et accompagnement, en choissant une ZES si possible, un partenariat avec un opérateur local fiable, un plan de gestion des infrastructures, et stratégies de contournement de la bureaucratie et de la corruption.