Vous venez d’avoir votre première société offshore ? Découvrez maintenant l’utiliser en toute légalité et efficacité.

Le quotidien d’une société offshore
Dans la pratique, l’entrepreneur utilise la société offshore comme n’importe quelle entreprise :
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Il peut ouvrir des comptes de paiement Stripe, Paypal… et des comptes chez des fournisseurs, au nom de son entreprise offshore
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Il peut émettre des factures à des clients,
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Signer éventuellement des contrats via la société,
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Encaisser de l’argent des clients sur le compte bancaire (par virement ou carte bancaire),
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Payer des factures avec ce même compte bancaire…
Quelle adresse faut-il mettre sur les factures ?
Vous pouvez légalement utiliser l’adresse de la société offshore comme siège social pour facturer vos clients (adresse de facturation).
Si vous recevez un courrier à cette adresse, une redirection est mise en place vers une boîte postale ou un bureau virtuel. Dans tous les cas, vous recevrez votre courrier.
La comptabilité
Dans beaucoup de pays offshore, la comptabilité est allégée, voire inexistante.
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Certaines juridictions n’imposent pas de comptabilité, ou une version allégée (ex : Seychelles, Belize).
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D’autres comme Dubaï (Free Zone) ou Hong Kong demandent des bilans annuels et parfois un audit.
Même sans obligation locale stricte, tenir une comptabilité est recommandé pour :
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Suivre les flux financiers,
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Rassurer les partenaires commerciaux si vous en avez,
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Eviter les soupçons de blanchiment ou d’évasion.
TVA et facturation
La TVA ne s’applique pas automatiquement avec une société offshore. Une société offshore hors de l’UE n’est pas soumise à la TVA européenne, mais peut devoir s’enregistrer à la TVA dans certains cas (vente de services numériques, seuils de chiffre d’affaires…).
Si vous ciblez le marché européen (ex : e-commerce), vous pourriez devoir vous enregistrer à la TVA via un guichet unique (OSS/IOSS).
Comment utiliser légalement une société offshore
Une société offshore bien utilisée, c’est un outil puissant d’optimisation.
Pour rester dans la légalité, il faut déclarer la société offshore auprès des administration fiscale pour éviter que cette structure soit considérée comme une société « écran » servant uniquement à l’évasion fiscale. L’important, c’est d’être clair et structuré.
Une société offshore doit avoir une activité économique réelle si vous voulez éviter d’être requalifié comme résident fiscal dans votre pays.
Impôts sur bénéfices
Dans les juridictions offshore, beaucoup n’appliquent aucun impôt sur les sociétés (ou un taux très bas), comme les Émirats Arabes Unis (Free Zone), L’Estonie, la Lettonie, le Delaware…
Dans votre pays de résidence fiscale, si vous vous versez des dividendes ou un salaire, ces revenus sont imposables localement. Les dividendes ou rémunérations que vous tirez d’une société offshore sont généralement imposables dans votre pays de résidence.
Utilisation et rapatriement de l’argent
Vous pouvez :
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Laisser les fonds sur le compte bancaire offshore (souvent en devise USD ou EUR),
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Les utiliser pour des dépenses professionnelles (achats, prestataires, employés, etc.),
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Vous verser un salaire ou des dividendes, mais ces flux doivent être déclarés et peuvent être imposables dans votre pays de résidence.
Permis de résidence via une entreprise offshore
Cela dépend du pays : Dubaï, la Lettonie, le Panama, etc. offrent des visas ou résidences si vous enregistrez une entreprise localement.
Cela demande souvent :
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Un montant minimum de capital,
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Un bureau physique (ou bureau virtuel),
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La création d’emplois ou un certain niveau d’activité économique.